Bien transmettre son entreprise

La formule magique pour la transmission, c’est de s’y prendre à l’avance, histoire de ne pas improviser dans l’urgence. Car le chemin, sans être difficile, comporte quelques étapes obligées, et qui dit étapes dit délais.

 

1. Se préparer, et pourquoi pas se faire accompagner.

Tout d’abord, pourquoi céder son entreprise, dans quel but, pour suivre quel projet ? Se poser les bonnes questions, c’est se mettre en situation de trouver les bonnes réponses.

La première : transmettre pour s’arrêter ou pour changer de domaine d’activité ?

Pour se simplifier la vie, rien n’interdit de rechercher les conseils de professionnels (notaire, avocat, expert-comptable…) ou l’accompagnement de réseaux spécialisés (Chambres de commerce et d’industrie, Chambres de métiers et de l’artisanat).

 

2. Faire le diagnostic de son entreprise et estimer sa valeur.

Il s’agit ensuite de dresser le portrait de l’entreprise : domaine et volume d’activité, aspects qualité et environnemental, clientèle, zone de chalandise, ressources, état du marché et de la concurrence, bilans comptable, financier, juridique, etc. Dans le dossier de présentation, le possible repreneur doit trouver rapidement le maximum d’informations qu’il pourra ensuite vérifier.

Encore une fois, l’assistance de professionnels et/ou de réseaux d’aide peut se révéler utile. D’autant plus qu’il faut encore déterminer la valeur de l’entreprise (équipement, logiciels, stock, brevets, fichier clientèle, salariés…), qui aidera à en fixer le prix (tributaire du marché, donc de l’offre et de la demande). 

 

3. Choisir le mode de cession et trouver un successeur.

Il faut également définir un mode de cession : à un héritier, à un tiers, à un ou plusieurs salariés de l’entreprise ? Et donc s’assurer que le repreneur dispose des compétences nécessaires ou s’emploie à les acquérir.

L’accompagnement est irremplaçable pour accomplir tout cela dans les formes. Il faut de plus mêler information (des repreneurs potentiels, des fournisseurs, des clients, des salariés) et confidentialité, au moins dans un premier temps.

 

4. Bien négocier et conclure la vente.

La négociation se prépare, car elle ne se limite pas au prix de cession, elle porte aussi sur tout le processus : accord de confidentialité (pour les données de l’entreprise transmises ensuite dans le dossier de présentation), confirmation ou non de l’intérêt du repreneur, et Si oui lettre d’intention de sa part fixant le cadre de l’accord trouvé et un calendrier, puis protocole d’accord fixant juridiquement et définitivement tous les points d’accord précédents, et indiquant clairement les clauses de retrait possibles.

Viennent ensuite la signature de l’acte de cession, avec accord des financeurs, puis les procédures administratives obligatoires (immatriculation, publicité et enregistrement de l’acte de cession et des nouveaux statuts auprès du service des impôts….

Le site de la Banque publique d’investissement est d’une aide très efficace.

 

5. Accompagner le repreneur, puis tourner la page.

La cession effectuée s’ouvre une phase de transition, où le repreneur est présenté aux équipes, aux fournisseurs, aux clients, et est initié aux arcanes de l’entreprise (contrats en cours, projets engagés, etc.).

Evidemment, cet accompagnement nécessite une formalisation préalable à la cession : le cédant devient salarié, consultant, associé, pour quelles rémunération et durée ?

Une seule règle : le repreneur est le nouveau patron, la transmission nécessite donc vigilance, intelligence et détachement de la part du cédant. Enfin, la transition accomplie, place à une nouvelle vie !

 

Pour aller plus loin :

La transmission d’entreprise  : www.economie.gouv.fr/entreprises/reussir-transmission-entreprise

Le guide de la transmission d’entreprise : Transmettre son entreprise | www.cma45.fr