5 clefs pour comprendre les troubles musculo-squelettiques

Cet article s’inscrit dans le cadre du Séminaire Santé et Bien-être, organisé par l’association LEA en partenariat avec la 3CBO et la Maison de la Santé de la Vallée de l’Ouanne. Ce séminaire, qui se déroulera du 12 au 14 octobre 2024, a pour objectif de sensibiliser les habitants du Gâtinais Est aux enjeux de santé, notamment en milieu professionnel. Le samedi 12 octobre à Château-Renard sera consacré à la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), thème central de cet article. Ensemble, #TousConcernés par notre santé et notre bien-être !

LES CLEFS POUR COMPRENDRE LES TROUBLES MUSCULO-SQUELETTIQUES

Derrière ce terme souvent abrégé en TMS se nichent différentes affections de l’ensemble muscles-tendons-nerfs-articulations. Et ça fait mal, ça coince, ça gêne.

Pour bouger, le corps fait fonctionner ses muscles locomoteurs, chacun reliant au moins deux os qu’il rapproche en se contractant : le biceps sert ainsi à plier le bras, les grands droits abdominaux (ceux de devant, les plaquettes de chocolat chez les sportifs) à fléchir le tronc sur les jambes, ou les jambes sur le tronc. Les muscles sont reliés aux os (ou à des cartilages) par des tendons, ils se contractent sous l’effet d’une impulsion électrique transmise par les nerfs. Les articulations (coudes, genoux, épaules, etc.) facilitent ces mouvements et des ligaments permettent de garder ces articulations fonctionnelles en maintenant les os en contact. Mais ça, c’est quand tout va bien.

QUAND ÇA NE MARCHE PLUS

Sans surprise, c’est au niveau des articulations que les soucis surviennent, même sur les « petites » articulations entre chaque vertèbre (une paire de muscles avec chaque voisine, les érecteurs du rachis) : les cervicales (le cou) et les lombaires (le bas du dos), les tendons de l’épaule ou du coude trop sollicités (le fameux tennis elbow), le poignet (syndrome du canal carpien, celui par lequel passent toutes les commandes des doigts), plus rarement au niveau du genou. Ces pathologies peuvent sembler très différentes, mais ont un point commun : elles résultent toutes d’efforts et de contraintes supérieures aux capacités physiques.

TROIS FACTEURS FAVORISANTS

Les facteurs mécaniques sont la première cause : mouvements répétitifs, postures prolongées ou mauvais mouvement (par exemple soulever des charges lourdes sans plier les jambes), exposition prolongée au froid.
Les facteurs psychologiques favorisent l’installation durable de ces troubles : conflits larvés, sentiment de dépréciation, problèmes d’organisation ou ergonomie des postes de travail. L’expression « en avoir plein le dos » prend alors tout son sens, la colonne vertébrale souffre en premier.
Il faut évidemment ajouter les facteurs individuels, comme une pathologie chronique (type diabète ou rhumatisme), qui augmentent les risques.

LES ÉTAPES POUR S’OCCUPER DES TMS

Il y a trois étapes essentielles pour la prise en charge médicale des TMS. Tout d’abord une exploration diagnostique partant de la douleur et remontant à ses causes. Un mal de dos peut aussi être dû à un rhumatisme ou à une faiblesse osseuse, pas forcément à un TMS.
En second lieu, il faut rechercher les facteurs favorisants, physiques, psychologiques, personnels qui accélèrent l’apparition de ces troubles. Notamment dans le milieu professionnel.
Enfin le traitement, qui comprend souvent rééducation, instauration de pauses pour casser la répétition, réduction des activités contraignantes. En plus des réponses purement médicales (traitements, etc.).

C’est en examinant les TMS que l’on se rend compte du rôle essentiel de la médecine du travail et de l’examen des conditions du travail (ce dont s’occupaient auparavant les comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). La prévention de ces troubles par une attention permanente à l’exercice des tâches effectuées se révèle donc primordiale.